Sangre Dulce est une caresse sucrée qui brûle lentement, un vertige rouge au goût interdit, un parfum qui refuse les limites et embrasse l’excès.
Dès les premières notes, la sangria ruisselle, fruitée, capiteuse, presque charnelle. Le sucre y est sombre, le vin épais, comme une offrande sur un autel païen. La fraise se mêle à l’eau de rose, fragile et perverse, avant que le cœur n’explose dans un tourbillon de miel chaud, de sucre brun, de cannelle et de grenade éclatée. Le tabac fume en arrière-plan, comme une scène floue dans la pénombre d’une fête trop longue.
Puis vient le trouble. Le sirop d’érable coule lentement, collant, délicieux, addictif. L’ylang-ylang s’impose comme un cri tropical, suivi du baume du Pérou et du benjoin, riches, enveloppants, presque suffocants. Et dans un souffle, le civet surgit, animal, instinctif, viscéral. Il ne demande pas l’attention, il la prend.
Le patchouli et l’orange sanguine ferment la marche, l’un ancré, terreux, l’autre éclatant et cruel, comme une lumière stroboscopique entre deux battements de cœur.
Sangre Dulce n’est pas une gourmandise. C’est une énigme sucrée, un poison délicieux, un parfum qui séduit pour mieux renverser. Une expérience pour celles et ceux qui n’ont pas peur de plonger dans l’inconnu, de danser sur le fil entre beauté et dérèglement. Une fragrance à fleur de peau, de sang, et de feu.