Karawik est un parfum né des légendes et des feuillages enchantés de la forêt d’Himmapan, où vivent les oiseaux mystiques du même nom. Invisibles au regard des hommes, ces créatures célestes, nourries d’air et de lumière, chantent avec des voix cristallines qui suspendent le silence de la jungle. Leurs trilles résonnent comme un souffle divin, faisant frissonner feuilles et cœurs, portés par la magie d’un monde entre ciel et terre.
Dans les textes anciens bouddhistes, on les nomme Paksawayuphak, les « oiseaux qui respirent le ciel ». Leur présence, bien que rare, transcende la matière. Ce parfum cherche à saisir leur essence — la fraîcheur de l’air qu’ils habitent, la douceur des fruits qu’ils consomment, et la beauté évanescente de leur passage.
La fragrance s’ouvre sur une envolée lumineuse de lavande et de magnolia, une brise délicate qui évoque l’aube dans une forêt tropicale encore silencieuse. Puis vient le cœur vibrant de la composition : l’arôme du manguier sauvage, aux fruits à peine mûrs ou gorgés de soleil, se mêle à la chair tendre de la mangue sauvage et au souffle lacté de la noix de coco. Ce contraste fruité et velouté évoque l’arbre où se perchent les Karawik, éveillés par la lumière et enivrés par la sève.
En fond, les bois sacrés de santal, de cèdre et la mousse de chêne enveloppent la fragrance d’un voile terrestre, dense mais apaisé, rappelant le sol humide de la forêt après la pluie. Un écho du réel dans un monde presque irréel.
Karawik est un parfum d’élévation et de mystère. Il évoque un paradis oublié, peuplé d’êtres d’exception, où les manguiers chantent, les oiseaux respirent l’éther et l’air lui-même est une offrande. C’est une ode au merveilleux, une immersion dans un mythe tropical où nature et spiritualité s’unissent dans un sillage à la fois sauvage, tendre et indompté.